Les épisodes cévenols sont populaires en France grâce aux bulletins météo qui annoncent des cumuls de pluie sensationnels. Mais rassurez vous, il y a plus de bulletin d’alerte que de réelles crues. Découvrir les Cévennes, c’est aussi connaitre ces épisodes pluvieux qui sont communs et bien présent dans la mémoire. Tout cévenol à une ou plusieurs histoires avec les crues des gardons appelées les gardonnades.

Explication d’un épisode cévenol

Les épisodes cévenols désignent des périodes de fortes précipitations qui ont lieu dans les Cévennes à l’automne. Ces épisodes sont causés par la rencontre des masses d’air chaudes en provenance de la mer Méditerranée qui viennent se heurter aux reliefs des Cévennes, et l’air froid présent en altitude. Ils peuvent entraîner des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain dans la région. Les précipitations atteignent entre 200mm et 400mm sur quelques jours sans que cela soit exceptionnel. Il est courant de relever jusqu’à 600mm de précipitation localement étalé sur plusieurs jours. La rencontre de l’air chaud s’évaporant de la Méditerranée et de l’air froid en altitude provoque des orages violent avec beaucoup d’électricité.

Les populations locales connaissent bien le phénomène pour l’avoir vécue. Les principales crues dites centenaires mais que l’on voit se rapprocher dans le temps sont 1958, 2002 et 2020 pour la dernière en date.

Le caractère encaissé des vallée cévenoles provoque un effet d’entonnoir. L’eau se retrouve rapidement dans les rivières locale, les Gardons, le Tarnon… Il arrive que ce phénomène d’entonnoir provoque des lames d’eau se déplaçant assez rapidement.

La crue de 2020

Ce fut le cas lors des inondations de 2020. Un orage statique intense situé sur le massif de l’Aigoual provoqua une lame d’eau assez exceptionnelle.  A saint Jean du Gard, nous avons vu une lame d’eau arriver dans le fond de la rivière et grossir très vite. D’abord quelques remous qui paraissent peu dangereux.  Mais, très rapidement on se rend compte de la force de l’eau, la rivière change de couleur devient marron et charrie des branches et des arbres. En trente secondes l’eau est montée de plus d’un mètre. En trois minutes 2 mètres. Voici la vidéo de la lame d’eau de septembre 2020

La crue ne s’est pas arrêté là malheureusement mais a continué sa montée frénétique et a causé de nombreux dégâts.

Tout au long des rivières et notamment des gardons sont implantés des stations hydrologiques. Elles mesurent les hauteurs et les débits d’eau et servent également pour alerter les populations. Vous avez le détail des station sur ce site https://www.hydro.eaufrance.fr/

En 2020, les relevés des stations montrent une crue soudaine de la rivière. Les stations de Saumane et de Saint Jean du Gard sont distantes d’environ 18km en passant par la rivière. Le phénomène de lame d’eau est bien visible. La lame met environ 2h00 pour parcourir les 18km soit, une vitesse de 9km par heure en moyenne au milieu des gorges et des rochers avant d’atteindre Saint Jean du Gard

La crue créa de gros dégâts entre Anduze et Saint André de Valborgne arrachants les routes, les berges et les arbres, inondants des campings…..

 

La crue de 2020

Chaque épisode cévenol est différent. Le relief montagneux et les vallées encaissées peuvent donner lieu à des orages statiques très localisés. Comme en 2020, ou l’orage c’était concentré sur le massif de l’Aigoual ou bien, des pluies sur plusieurs jours sur tout le massif.

En 2002 l’épisode Cévenol avait inondé la plaine entre Ners et Nîmes et avait fait céder une digue au confluent du gardon et du Rhône à Aramon qui fît plusieurs morts. Une pluie continue sur plusieurs jours sur tout le massif des Cévennes avait fait gonfler les rivières cévenoles, celles-ci sortaient de leur lit. A chaque confluent les rivières étaient en crue et provoquait le débordement en aval  pour faire déborder le gardon en plaine. Le gardon d’Anduze recueille les eaux du gardon de Saint du Gard et de celui de Mialet, plus toute l’eau d’Anduze et Anduze se retrouva fortement inondée. De la même manière à Ners à la jonction du gardon d’Anduze et d’Alès, la plaine en amont fut recouverte par plusieurs mètres d’eau. De nombreux automobilistes se retrouvèrent bloqués par la montée de l’eau et se regroupèrent dans les étages des habitations environnantes.

L’information et l’alerte

De nombreux édifices portent les traces de ses crues et nous rappellent la dangerosité d’une rivière en crue. A la bambouseraie de Prafrance, sur la tour de l’horloge à Anduze, ou sur le bloc sanitaire du camping le petit baigneur les hauteurs d’eau des crues sont inscrites avec la date. Il est difficile de s’imaginer en plein été la quantité d’eau d’une gardonnade. C’est pour cela que des alertes sont en place.

 

Nos Gîtes en Cévennes

Camping au bord de l’eau  en Cévennes